Qarabag.com a préparé des documents sur l’écrivain azerbaïdjanais, personnalité politique, publiciste, dramaturge, enseignant, historien, traducteur, artiste Youssif Vazir Tchamanzaminli.
Youssif Vazir (Vazirov) Tchamanzaminli est né le 12 septembre 1887 à Choucha dans une famille noble. Il a adopté le pseudonyme de “Tchamanzaminli” en hommage à une famille pauvre venue du village de Tchamanli, dans le sud de l’Azerbaïdjan, et qui avait trouvé refuge chez son père.
Vazirov a reçu son éducation primaire à l’école russo-azerbaïdjanaise de Choucha. En 1905-1907, il a fait ses études à l’école spéciale de Bakou. En 1910, Youssif Vazir est entré à la faculté de droit de l’Université impériale de Saint-Vladimir (aujourd’hui l’université d’État de Kiev portant le nom de T. Chevtchenko en Ukraine). Après avoir obtenu son diplôme universitaire en 1915, Youssif Vazir a commencé à travailler pour la chambre judiciaire et le gouvernement de la ville de Saratov (aujourd’hui Saratov, Russie).
[Vieille Choucha.Tch. Kadjar. 2007, pp. 271-272]
[Choucha. F. Chouchinski.1968, p. 95]
[Voyage au paradis. Y.V. Tchamanzaminli. 1962, pp. 3-4]
[Histoires. Y.V. Tchamanzaminli.1959, p. 172]
Tchamanzaminli a été le premier représentant diplomatique (le 1er novembre 1918 – le 18 mai 1919) de la République démocratique d’Azerbaïdjan en Ukraine. En même temps, il était représentant du pays en Crimée et en Pologne. Du 1er août 1919 à la chute de la République démocratique d’Azerbaïdjan (avril 1920), Youssif Vazir a été le représentant diplomatique de la République à Constantinople (aujourd’hui Istanbul, Turquie). Après l’établissement du régime soviétique en Azerbaïdjan en 1920, Youssif Vazir a annoncé sa cessation d’activité et s’installe chez son petit frère à Paris.
[Documents d’archives personnelles: A.M. Toptchibachi”: 1903-1934, 2012, p. 181]
[Vieille Choucha. Tch. Kadjar. 2007, p. 272]
[Journal «Azerbaïdjan». 1918. le 3 novembre 1918, p. 1 n° 25]
[Histoire de la diplomatie de la République d’Azerbaïdjan: en 3 volumes. V. I : La politique étrangère de la République démocratique d’Azerbaïdjan (1918-1920) / J.P. Hasanli. 2010, p. 284]
[Mühacirlərin dönüşü (Retour des immigrés). D.Əhməd. 2017. p. 55]
[Actes législatifs de la République démocratique d’Azerbaïdjan (1918-1920) (Recueil de documents) 1998 // “Résolution sur l’envoi d’une mission diplomatique à Istanbul et l’établissement d’une mission diplomatique de l’Azerbaïdjan en Iran. No 566. p. 618]
Pendant les années d’émigration (1920-1926), les relations de Youssif Vazir avec les moussavatistes se sont détériorées pour plusieurs raisons. Les moussavatistes ont transfére son mandat de l’ambassadeur à Constantinople à Khalil bey Khasmamedov et ont ensuite refusé (ou omis de fournir) une aide financière à son frère, qui était mourant. Un article a été publié contre lui dans la presse des moussavatistes sous le titre “Une fin déshonorante”. En 1925, Youssif Vazir a envoyé une lettre intitulée “Lettre au moussavatiste” à la rédaction du journal « Communiste » (organe du comité central du parti communiste d’Azerbaïdjan) afin de raconter ses expériences et de répondre aux accusations des moussavatistes.
En 1926, Youssif Vazir a été autorisé à retourner en Azerbaïdjan.
[Mühacirlərin dönüşü. D.Əhməd. 2017. S, 60]
[Documents d’archives personnelles: A.M. Toptchibachi: 1903-1934, 2012, p. 181]
[Voyage au paradis Y.V. Tchamanzaminli. 1962, p. 5]
En 1934, il a été élu membre de l’Union des écrivains d’Azerbaïdjan.
[Victimes de la répression stalinienne en Azerbaïdjan. F. Djahannouri (Gachimova) 2010, p. 225]
En 1939, Youssif Vazir a été arrêté en tant qu’antisoviétique et exilé dans la région de Gorki (aujourd’hui région de Nizhny Novgorod, Russie). Youssif Vazir a continué à écrire jusqu’à sa mort en exil, mais les manuscrits de ces œuvres ne sont pas parvenus jusqu’à nous.
Après la mort de Joseph Staline en 1956, le processus de réhabilitation des victimes de la répression politique a commencé. La même année, Youssif Vazir a été acquitté à titre posthume.
[Victimes de la répression stalinienne en Azerbaïdjan. F. Djahannouri (Gachimova) 2010, p. 225]
[Vieille Choucha. Tch. Kadjar. 2007, p. 272]
Vie littéraire
Youssif Vazir a publié ses premières histoires en 1909 dans « Sada » (La Voix), un journal publié par son oncle, le journaliste et écrivain Hachim-bey Vazirov. Il a également publié ses caricatures dans le magazine satirique Molla Nasreddine, publié depuis 1906.
[Vieille Choucha. Tch. Kadjar. 2007, pp. 271-272]
[Choucha. F. Chouchinski.1968, p. 95]
[Voyage au paradis.Y.V. Tchamanzaminli.1962, p. 3]
En tant qu’étudiant, Tchamanzaminli a rejoint la “Société des étudiants musulmans de Kiev” et a publié un rapport sur les droits des femmes en Europe et en Orient – “La situation de nos femmes”.
[Voyage au paradis. Y.V. Tchamanzaminli. 1962, pp. 4]
Dans les années 1930, il écrit les romans « Rivière des filles », « Etudiants », « En 1917 », et les comédies « Telly », «Son Altesse va à Paris» (« Khazrati-Chakhriyar »).
[Dans le sang. Y.V. Tchamanzaminli. 1985, pp. 5-6]
[Journal « Bakinskiy Rabotchiy » n° 220 (21046) 22.09.1987, p. 3]
Tchamanzaminli a traduit en azerbaïdjanais les œuvres des écrivains russes L.Tolstoï, N.Gogol et I. Tourgueniev.
[Journal Bakinskiy Rabotchiy n° 220 (21046) 22.09.1987, p. 3]
Le roman de Tchamanzaminli « Entre deux feux » (1936-1937) raconte la vie et les activités d’État du poète azerbaïdjanais, vizir du Khanat du Karabakh Molla Panah Vaguif. Il n’a été publié qu’après la mort de l’écrivain dans le magazine « Azerbaïdjan » en 1960-1961 sous le titre « Dans le sang ». Dans ses mémoires intitulées « Vingt ans de ma vie », « Carnet d’un jeune homme », Youssif Vazir a décrit la vie et les habitants de Choucha à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
[Dans le sang. Y.V. Tchamanzaminli. 1985, pp. 443]
[Histoire de la littérature azerbaïdjanaise (bref historique). 1971, p.134]
[Vieille Choucha. Tch. Kadjar. 2007, p. 272]