La crypte du mausolée de Charifan est située sur la rive droite de la rivière Aker, près du village de Charifan dans le district de Zanguelan en Azerbaïdjan. Cependant, le livre « Architecture de l’Azerbaïdjan. L’ère de Nizami » de 1947, indique que le monument est situé sur la rive droite de la rivière Barguchat, qui à son tour est l’affluent droit de la rivière Aker.
[A. V. Salamzadé, K. M. Mammadzadé. Monuments sur l’Araxe. 1979, p. 50]
[Architecture de l’Azerbaïdjan. L’ère de Nizami. 1947, p. 157]
Le mausolée a été construit aux XIIIe-XIVe siècles. Au vu de ses qualités architecturales et constructives, les chercheurs rattachent le monument au groupe des mausolées-tours d’Azerbaïdjan.
[A.V. Salamzadé, K.M. Mammadzadé. Monuments sur l’Araxe. 1979, p. 51]
[Karabakh : mémoire éternelle du patrimoine azerbaïdjanais. 2008, pp. 295-296]
[G. Mamedova, Z. Mamedova. Architecture du Moyen Âge (VIIIe-XIVe siècles) Vol II. 2013, p.135]
La crypte préservée, c’est-à-dire la partie souterraine du mausolée, est une pièce carrée avec quatre saillies peu profondes. Le livre « Architecture de l’Azerbaïdjan : Ere de Nizami » de 1947, note que la partie souterraine du mausolée a la forme d’une croix à quatre branches. Trois branches sont couvertes par des voûtes en lancette ; la quatrième branche, celle de l’ouest, est couverte par une voûte en miroir. Les murs et les voûtes de la tombe sont en pierre de taille avec des surfaces proprement usinées. La maçonnerie intérieure est faite de galets de pierre avec un remplissage abondant de mortier qui a transformé la maçonnerie en un monolithe solide. L’archivolte de l’arc de la voûte, décorée de sculptures, est une combinaison complexe de crêtes avec un certain nombre de saillies prismatiques, dont la surface est décorée de rosaces de forme triangulaire.
[A. V. Salamzadé, K. M. Mammadzadé, Monuments sur l’Araxe. 1979, p. 50-51]
[Architecture de l’Azerbaïdjan. L’ère de Nizami. 1947, p. 157]
Un mihrab sous la forme d’une niche quadrangulaire peu profonde est disposé sur le mur sud de la voûte. Sa partie supérieure est ornée de stalactites, tandis que ses côtés sont décorés de fines colonnes à facettes. Au-dessus du mihrab, tout en haut de la voûte, se trouve une ouverture quadrangulaire qui est le début d’un canal à piliers dont les murs sont revêtus de dalles de pierre taillées en douceur.
[A. V. Salamzadé, K. M. Mammadzadé. Monuments sur l’Araxe. 1979, pp. 50-51]
[Karabakh : mémoire éternelle du patrimoine azerbaïdjanais. 2008. pp. 295-296]
[Architecture de l’Azerbaïdjan. L’ère de Nizami. 1947, p. 157]
En 1947, le mausolée était en ruines. L’archéologue soviétique Ivan Pavlovitch Cheblykïn a décrit le monument comme suit :
« Dans la branche nord de la croix, la voûte s’est effondrée ; des pierres en saillie dans le sol déterminent la position de la tombe, dont l’extrémité ouest est marquée par une flèche basse au sommet sculpté de stalactites plates. La partie centrale de la croix était recouverte d’un dôme, aujourd’hui en grande partie détruit. Les vestiges de la partie aérienne du monument permettent de parler d’une base carrée, qui aurait servi de socle au monument, dont l’aspect général ne peut être restitué faute de données. »
Le livre « Architecture de l’Azerbaïdjan. L’ère de Nizami », 1947, indique ce qui suit :
« En termes de richesse de la décoration, la crypte est proche de la partie souterraine du mausolée en ruines d’Akhsadan Baba à Barda. Le choix parfait de la pierre, la taille nette de la pierre, les sculptures artistiques et décoratives suggérant une habileté de construction mature, permettent à ce mausolée d’être classé parmi les meilleurs monuments architecturaux du type, tels que le mausolée de Mirali, à Jougha (village de Gulistan, Nakhitchevan) et le mausolée du village de Babi (district de Fizouli). »
[Architecture de l’Azerbaïdjan. L’ère de Nizami. 1947, p. 158]