Le chanteur-khanendé Abulfat Assad oglou Aliyev est né le 30 décembre 1926 dans la ville de Choucha.
[Encyclopédie du mugham azerbaïdjanais. 2012, p. 44]
À propos de ses années d’enfance passées à Choucha, Abulfat Aliyev se souvient :
« J’ai vu et écouté Khan (Khan Chouchinsky), Mussa (Mussa Chouchinsky) et Seid (Seid Chouchinsky) dans la petite enfance. Tous les trois étaient merveilleux khanendés. Pas semblables les uns aux autres et meilleurs les uns que les autres. Après les avoir écoutés, je ne pouvais pas dormir la nuit. Je n’arrêtais pas de me dire que je voulais chanter comme eux ». Plus tard, s’appuyant sur les traditions de ces khanendés, Abulfat Aliyev a développé son propre style original d’interprétation des mughams et des tesnifs (un genre vocal instrumental de la musique professionnelle orale-traditionnelle azerbaïdjanaise).
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p. 6]
[Encyclopédie du mugham azerbaïdjanais. 2012, p. 44]
Dans les années 1930 les autorités soviétiques ont confisqué tous les biens du père d’Abulfat. Ne se remettant pas de ce coup, son père est décédé quelque temps plus tard. Après la détérioration de la situation financière de la famille, Abulfat et sa mère ont été contraints de partir pour Fizouli, puis ils ont déménagé à Agdam.
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p. 5-8]
Dans sa jeunesse, Abulfat, ayant créé un ensemble, s’est produit avec succès lors des célébrations folkloriques du Karabakh.
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p. 13 ; 19]
[Journal « Bakinski Rabochi » № 299 (22024) 29.12.1990., p. 3]
En mars 1944, Abulfat Aliyev est devenu le vainqueur de l’Olympiade Républicaine organisée parmi les groupes artistiques. Il invité à Bakou et a travaillé quelque temps comme soliste à la radio républicaine.
[M. Chamanli. Abulfat. 2017, p. 26-27 ; 29]
En 1945-1978. Abulfat Aliyev était soliste de l’Orchestre Philharmonique Académique d’État d’Azerbaïdjan du nom de Muslim Magomayev à Bakou, cependant, dans le livre du publiciste azerbaïdjanais Moustafa Chamanli « Abulfat Aliyev » de 2017, il est indiqué qu’il était soliste de l’Orchestre Philharmonique jusqu’à sa mort (1990).
[Encyclopédie Uzeyir Hadjibeyov. 2003, p. 32]
[Journal « Bakinski Rabochi » № 299 (22024) 29.12.1990., p. 3]
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p. 65 ; 73]
En 1956-1962 (1963) Abulfat Aliyev s’est produit sur la scène du Théâtre Académique d’Opéra et de Ballet d’Azerbaïdjan. Il a interprété les rôles de « Medjnoune » et « Kerem » dans les opéras « Leyli et Medjnoune », « Asli et Kerem » du compositeur azerbaïdjanais Uzeyir Hadjibeyov et « Chah Ismaïl » dans l’opéra du même nom du compositeur azerbaïdjanais Muslim Magomayev.
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p. 65]
Abulfat Aliyev a été invité à l’Opéra par son directeur de l’époque, le compositeur azerbaïdjanais Fikret Amirov, qui, à son tour, a évalué son travail comme suit :
« J’ai vu plusieurs interprètes des rôles principaux de l’opéra « Leyli et Medjnoune ». Cependant, en substance, je n’ai pas pu obtenir le plaisir que j’ai reçu des rôles de Leyli et Medjnoune, interprétés par et Rubaba (la chanteuse azerbaïdjanaise Rubaba Mouradova). Je suis fasciné par l’image de Medjnoune créée par Abulfat. Parce que, Abulfat lui-même est fasciné par Fizouli, il est Medjnoune de tous les Medjnounes ».
Le livre de M. Chamanli « Abulfat Aliyev » déclare que la femme d’Uzeyir Hadjibeyov, Maleyka khanoum, ayant regardé « Leyli et Medjnoune » une fois pendant une pause, a dit à Abulfat : « Comme je voudrais qu’Uzeyir bey voie votre Medjnoune ».
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p. 65 ; 73-77]
En 1958, Abulfat Aliyev a reçu le titre d’Artiste Émérite et en 1964, l’Artiste du Peuple de la RSS d’Azerbaïdjan.
[Encyclopédie Uzeyir Hadjibeyov. 2003, p.32]
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p. 81]
Abulfat Aliyev a participé à de nombreux festivals de musique de l’URSS et transcaucasiens, à des décennies de littérature et d’art azerbaïdjanais.
[Journal « Bakinski Rabochi » № 299 (22024) 29.12.1990., p. 3]
En 1971, Abulfat Aliyev, à l’invitation du compositeur azerbaïdjanais Gara Garayev, a participé au 7e Congrès mondial de la musique intitulé « Culture musicale des nations : traditions et innovations » à Moscou. Pour ses compétences élevées au congrès, il a reçu l’insigne et le diplôme de l’organisation internationale UNESCO. Dans le même temps, sa voix a été diffusée sur la radio de l’URSS dans le monde entier.
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p. 87-88]
De 1978 jusqu’à sa mort, Abulfat Aliyev était soliste de l’Association des tournées et des concerts d’Azerbaïdjan. Aliyev a donné des concerts en RDA (aujourd’hui l’Allemagne), au Canada, en Biélorussie, au Daghestan (aujourd’hui la Russie), en Égypte, en Inde, en Syrie, en Iran, en Irak, au Liban, en Somalie, au Ghana, en Guinée, au Nigéria et dans d’autres pays.
[Encyclopédie Uzeyir Hadjibeyov. 2003, p. 32]
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p.77 ; 81-82]
[Encyclopédie du mugham azerbaïdjanais. 2012, p. 44]
Abulfat Aliyev est décédé le 27 décembre 1990. Il a été enterré dans la deuxième Allée d’Honneur à Bakou.
[Encyclopédie du mugham azerbaïdjanais.2012, p.44]
[M. Chamanli. Abulfat Aliyev. 2017, p. 103 ; 112]