{"id":12217,"date":"2023-04-21T18:15:45","date_gmt":"2023-04-21T14:15:45","guid":{"rendered":"https:\/\/qarabag.com\/?p=12217"},"modified":"2023-04-21T18:19:48","modified_gmt":"2023-04-21T14:19:48","slug":"artiste-emerite-de-la-rss-dazerbaidjan-cineaste-au-destin-tragique-latif-safarov","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/qarabag.com\/artiste-emerite-de-la-rss-dazerbaidjan-cineaste-au-destin-tragique-latif-safarov\/","title":{"rendered":"Artiste \u00e9m\u00e9rite de la RSS d’Azerba\u00efdjan, cin\u00e9aste au destin tragique : Latif Safarov"},"content":{"rendered":"

Qarabag.com pr\u00e9sente des informations sur le r\u00e9alisateur, sc\u00e9nariste, acteur, natif de Choucha, Latif Safarov<\/strong><\/p>\n

\"\"<\/strong><\/p>\n

Le r\u00e9alisateur Latif Bachir oglu Safarov est n\u00e9 le 31 septembre 1920 \u00e0 Choucha.
\n[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 151]<\/span><\/a>
\n
[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique azerba\u00efdjanaise. VIII Vol. 1984, p. 408]<\/a><\/span>
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[Journal “Bakinskiy Rabochiy”, 195 (26421), 19.10.1985, p. 4]<\/a><\/span>
\n
[Journal “Nedelya” n\u00b0 40 (26421) 8.10. – 14.10.2010, p. 20]<\/a><\/span><\/p>\n

Apr\u00e8s le divorce de ses parents (1925), en 1927, Latif a d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 avec sa m\u00e8re \u00e0 Agdam.
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 151 ; 160]<\/span><\/a><\/p>\n

Latif a jou\u00e9 son premier r\u00f4le (G\u00fclg\u00fcl) dans “Fille de Guilan” (1927-1928) \u00e0 l’\u00e2ge de 7 ans. Le livre “Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan” note ce qui suit :<\/p>\n

\u00ab En \u00e9t\u00e9 1927, alors que la famille de Latif \u00e9tait en vacances \u00e0 Choucha, une exp\u00e9dition cin\u00e9matographique d’Azerkino s’est rendue en ville pour filmer des objets naturels. L’\u00e9quipe cr\u00e9ative, ayant rencontr\u00e9 par hasard le petit Latif, a d\u00e9cide de le faire participer au film. C’est ainsi que Latif a eu son premier contact avec le cin\u00e9ma. \u00bb
\n<\/em>
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 151-152]<\/span><\/a>
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[Journal “Bakinskiy Rabochiy”, 195 (26421), 19.10.2010, p. 4]<\/a><\/span><\/p>\n

\"\"<\/p>\n

\u00c0 cette \u00e9poque, Latif Safarov a jou\u00e9 dans les longs m\u00e9trages suivants, tels que : “Sevil” (Gunduz, 1929) et “Latif” (Latif, 1930). Le r\u00e9alisateur azerba\u00efdjanais Mika\u00efl Mika\u00eflov, qui travaillait alors comme assistant r\u00e9alisateur dans “Fille de Guilan”, a invit\u00e9 Latif \u00e0 jouer le r\u00f4le principal dans le film et a chang\u00e9 le titre de son \u0153uvre en “Latif”, en son honneur. Latif Safarov a \u00e9galement jou\u00e9 des r\u00f4les \u00e9pisodiques dans les longs m\u00e9trages “Buisson d’or” (1930) et “Almas” (1936), ainsi que dans le film documentaire “Route vers l\u2019Ouest” (1930).
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 152 ; 167]<\/span><\/a>
\n
[Journal “Bakinskiy Rabochiy”, 195 (26421), 19.10.2010, p. 4]<\/a><\/span>
\n
[Journal “Nedelya” n\u00b0 40 (26421) 8.10. – 14.10.2010, p. 20]<\/a><\/span><\/p>\n

En 1931, Latif Safarov \u00e9tant tomb\u00e9 gravement malade, les m\u00e9decins lui ont interdit de jouer dans des films. Peu apr\u00e8s, il a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 renvoy\u00e9 de l’\u00e9cole et a d\u00fb se rendre dans la maison de sa m\u00e8re \u00e0 Barda. En 1935, Latif est retourn\u00e9 \u00e0 Bakou.
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, P. 153]<\/span><\/a><\/p>\n

En 1936 (1937), Latif Safarov travaillait comme acteur et assistant r\u00e9alisateur au studio de cin\u00e9ma de Bakou. Dans le d\u00e9partement de doublage du studio de cin\u00e9ma, Safarov a particip\u00e9 au doublage de longs m\u00e9trages sovi\u00e9tiques tels que “Tchapayev”, ” Marins de Kronstadt”, “L\u00e9nine en octobre” et d’autres.
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[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 153]<\/a><\/span>
\n
[Journal “Bakinskiy Rabochiy”, 195 (26421), 19.10.2010, p. 4]<\/span><\/a><\/p>\n

\"\"<\/em><\/p>\n

\u00a0<\/em>En 1937, le p\u00e8re de Latif Safarov a \u00e9t\u00e9 arr\u00eat\u00e9 comme “ennemi du peuple” et exil\u00e9 en Sib\u00e9rie. Il se souviendra plus tard :
\n\u00ab Lorsque j’\u00e9tais le fils d’un ennemi du peuple, je n’avais pas de passeport. J’ai d\u00fb commencer ma vie ind\u00e9pendante dans la rue. <\/em>Je portais un seul costume d’\u00e9t\u00e9 et il n’y avait que 10 centimes dans ma poche. Dieu merci, c’\u00e9tait l’\u00e9t\u00e9 et il faisait chaud la nuit sur notre boulevard.<\/em> Mais les bancs \u00e9taient aussi durs qu<\/em>e <\/em>l’apr\u00e8s-midi<\/em>… <\/em>Je me souviens comment, apr\u00e8s avoir obtenu mon dipl\u00f4me de l’institut, sur ordre du studio, j’ai rassembl\u00e9 des mat\u00e9riaux pour un film documentaire sur les gardes-fronti\u00e8res. Je me souviens d’\u00eatre accompagn\u00e9 d’un capitaine et d’un sergent-mitrailleur. Je pensais qu’ils me prot\u00e9geaient, mais il s’av\u00e8re qu’ils m’ont conduit sous la menace d’un fusil d’assaut au cas o\u00f9 je passerais soudainement de l’autre c\u00f4t\u00e9 de la fronti\u00e8re. \u00bb
\n<\/em>
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 160]<\/span><\/a><\/p>\n

En 1939, Latif Safarov est devenu dipl\u00f4m\u00e9 avec mention au Coll\u00e8ge p\u00e9dagogique de Gandja par correspondance. Avec l’attaque allemande contre l’URSS (1941), Latif Safarov est enr\u00f4l\u00e9 dans l’arm\u00e9e sovi\u00e9tique, mais est rapidement d\u00e9mobilis\u00e9 en raison de son inaptitude au service militaire.
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 154 ; 161]<\/span><\/a><\/p>\n

Il a \u00e9t\u00e9 \u00e0 la fois r\u00e9alisateur et sc\u00e9nariste de documentaires : “R\u00e9ponse \u00e0 l’appel” (1947), “Constructeurs d’une nouvelle vie” (1949), “Richesse de Gedabey” (1950), “Gardes-fronti\u00e8res de l’Azerba\u00efdjan” (1951), “Bakou et les Bakinois” (1958).<\/p>\n

Ce dernier film a re\u00e7u le dipl\u00f4me de troisi\u00e8me degr\u00e9 au festival du film sovi\u00e9tique de l’Union sovi\u00e9tique \u00e0 Moscou la m\u00eame ann\u00e9e.
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 159 ; 167]<\/a><\/span>
\n
[Journal “Nedelya” n\u00b0 40 (26421) 8.10. – 14.10.2010, p. 20]<\/a><\/span>
\n
[Cin\u00e9ma. Dictionnaire encyclop\u00e9dique. 1987, p. 13]<\/span><\/a><\/p>\n

En 1950, Latif Safarov est devenu dipl\u00f4m\u00e9 du d\u00e9partement de r\u00e9alisation de l’Institut d’\u00c9tat de la cin\u00e9matographie de l’Union sovi\u00e9tique (aujourd’hui l’Institut national de la cin\u00e9matographie S. A. Guerassimov ou VGIK \u00e0 Moscou).
\n
[Cin\u00e9ma. Dictionnaire encyclop\u00e9dique. 1987, P. 12-13]<\/a><\/span>
\n
[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique azerba\u00efdjanaise. VIII Vol. 1984, p. 408]<\/a><\/span>
\n
[Journal “Bakinskiy Rabochiy”, 195 (26421), 19.10.2010, P. 4]<\/span><\/a><\/p>\n

\"\"<\/p>\n

La premi\u00e8re \u0153uvre ind\u00e9pendante de Latif Safarov en tant que r\u00e9alisateur est un long m\u00e9trage “Bakhtiyar” ou “Chanson pr\u00e9f\u00e9r\u00e9e” (1955\/1956). Safarov a \u00e9galement r\u00e9alis\u00e9 les longs m\u00e9trages “Sous le ciel br\u00fblant” (1957), “Leily et Majnun” ou “Une histoire d’amour” (1961). Il est \u00e9galement r\u00e9alisateur do documentaire “Dans les jardins de Gouba” (1953).
\n
[N. Sadykhov. Cin\u00e9ma d’art azerba\u00efdjanais. (1920-1935-) 1970, p. 95]<\/a><\/span>
\n
[Cin\u00e9ma. Dictionnaire encyclop\u00e9dique. 1987, p. 13]<\/a><\/span>
\n
[Journal “Nedelya” n\u00b0 40 (26421) 8.10. – 14.10.2010, p. 20]<\/a><\/span>
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 163]<\/span><\/a><\/p>\n

De 1958 \u00e0 1963, Latif Safarov a \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sident de l’Union des travailleurs de la cin\u00e9matographie azerba\u00efdjanaise. \u00c0 cette \u00e9poque, Latif a \u00e9pous\u00e9 la chanteuse azerba\u00efdjanaise Shovkat Alekbarova.
\n
[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique azerba\u00efdjanaise. VIII Vol. 1984, p. 408]<\/a><\/span>
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 161-163]<\/span><\/a><\/p>\n

Latif Safarov a soulev\u00e9 \u00e0 plusieurs reprises la question des lacunes de la cin\u00e9matographie azerba\u00efdjanaise. Dans son discours \u00e0 la r\u00e9union de l’Union des travailleurs de la cin\u00e9matographie (1952), Latif Safarov disait :
\n\u00ab Je viens d’une province appel\u00e9e le studio de cin\u00e9ma de Bakou. <\/em>Je parle en son nom… <\/em>On oublie les gens qui travaillent en province… Les provinces ne sont pas fournies en technologie et les r\u00e9alisateurs ne peuvent pas r\u00e9aliser pleinement leurs id\u00e9es… Ils ne croient plus qu’ils pourront un jour r\u00e9aliser un film avec la m\u00eame technologie que dans les studios centraux… \u00bb
\n<\/em><\/p>\n

Latif Safarov s’est ensuite tourn\u00e9 vers les Moscovites depuis le poduim et a dit :
\n \u00ab N’avons-nous pas \u00e9t\u00e9 ensemble sur le banc de l’universit\u00e9 ? Pourquoi l’un a tout et l’autre n\u2019a rien ? Tourner un film en couleur sur notre base est un enfer. \u00c0 cause du mauvais film, du vieux mat\u00e9riel et des tr\u00e9pieds qui perdent l’\u00e9quilibre, nous perdons \u00e9pisode apr\u00e8s \u00e9pisode. C’est pourquoi les gens ne vont pas travailler en province. Aleksander Dovzhenko <\/em>(r\u00e9alisateur ukrainien) a bien dit : “Les gens ne devraient pas avoir peur des provinces. Il n’est pas important de vivre l\u00e0 o\u00f9 se trouve le Kremlin<\/em> \u00bb.<\/em><\/p>\n

Dans l’un de ses discours, Latif Safarov a d\u00e9clar\u00e9 :
\n\u00ab Pourquoi les gens du centre peuvent-ils augmenter leurs tarifs, mais pas ceux qui vivent en province ?… Je pense que ce n’est pas un point de vue \u00e9tatique, c’est un mauvais \u00e9tat de choses. Enfin, nous sommes en droit de demander : quand y aura-t-il des chances \u00e9gales pour tous ? Quand? \u00bb
\n<\/em>
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 162-163]<\/a><\/span>
\n<\/em><\/p>\n

\"\"<\/p>\n

En 1960, Latif Safarov a re\u00e7u le titre d’artiste honor\u00e9 de la R\u00e9publique socialiste sovi\u00e9tique d’Azerba\u00efdjan.\u00a0 Il a \u00e9galement re\u00e7u l’Ordre \u00ab insigne d’honneur <\/em>\u00bb.
\n
[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique azerba\u00efdjanaise. VIII Vol. 1984, p. 408]<\/a><\/span>
\n
[Journal “Bakinskiy Rabochiy”, 195 (26421), 19.10.2010, P. 4]<\/span><\/a><\/p>\n

En janvier 1963, Latif Safarov a \u00e9t\u00e9 d\u00e9mis de ses fonctions de pr\u00e9sident de l’Union des directeurs de la photographie d’Azerba\u00efdjan.\u00a0\u00a0
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 165]<\/span><\/a><\/p>\n

Le 9 d\u00e9cembre 1963, Latif Safarov s’est suicid\u00e9 en se tirant dessus avec un fusil de chasse. Parmi les raisons probables qui l’ont conduit \u00e0 ce destin figurent son licenciement du syndicat du cin\u00e9ma (y compris les proc\u00e9dures financi\u00e8res avec cette organisation) ainsi que le fait qu’il souffrait d’une grave maladie irr\u00e9parable.
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 165]<\/span><\/a><\/p>\n

En 1964, un ami proche de Latif Safarov, le po\u00e8te national de la RSS d’Azerba\u00efdjan Rasul Rza a d\u00e9di\u00e9 \u00e0 sa mort le po\u00e8me Requiem.
\n
[R.Rza. Extrait. Versets et po\u00e8mes. 1965 p. 68-74]<\/a><\/span>
\n
[A. Kazymzad\u00e9. Cin\u00e9astes d’Azerba\u00efdjan. 2013, p. 166]<\/span><\/a><\/p>\n

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