{"id":11437,"date":"2022-12-13T10:14:48","date_gmt":"2022-12-13T06:14:48","guid":{"rendered":"https:\/\/qarabag.com\/?p=11437"},"modified":"2022-12-22T13:08:34","modified_gmt":"2022-12-22T09:08:34","slug":"poete-victime-darbitraire-judiciaire-originaire-de-choucha-gassym-bey-zakir","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/qarabag.com\/poete-victime-darbitraire-judiciaire-originaire-de-choucha-gassym-bey-zakir\/","title":{"rendered":"Po\u00e8te victime d’arbitraire judiciaire, originaire de Choucha : Gassym bey Zakir"},"content":{"rendered":"

Qarabag.com pr\u00e9sente le document sur l’un des <\/strong>fondateurs du r\u00e9alisme critique et du courant satirique dans la po\u00e9sie azerba\u00efdjanaise – Gassym bey Zakir. L’article est divis\u00e9 en deux parties : la vie du po\u00e8te et son activit\u00e9 cr\u00e9atrice.<\/strong><\/p>\n

\"\"<\/strong><\/p>\n

\u00a0<\/strong>La vie du po\u00e8te<\/strong><\/p>\n

 <\/p>\n

Le po\u00e8te lyrique et satiriste Gassym bey Zakir oglou Javanchir, connu sous le pseudonyme de Zakir (glorifiant Dieu), est n\u00e9 \u00e0 Choucha en 1784 dans une famille de la noblesse. Son arri\u00e8re-grand-p\u00e8re \u00e9tait le fr\u00e8re du fondateur du khanat du Karabakh, Panah Ali Khan. Le journal Caucase affirme \u00e9galement que Gassym bey \u00e9tait un descendant de Sahl-Ali Bey, qui \u00e9tait oncle de Panah Ali Khan.
\n[Personnalit\u00e9s \u00e9minentes d’Azerba\u00efdjan. Gassym bey Zakir. 1984, p. 5-6; 48]<\/span><\/a>
\n
[F. Kotcharlinsky. Litt\u00e9rature des Tatars d’Azerba\u00efdjan. 1903, pp. 22-23]<\/span><\/a>
\n
[Journal Bakinsky rabochy \u2116 55 (10916) 07.03.1957, p.2]<\/span><\/a>
\n
[Les rues de Bakou portent leur nom. 1962, p. 159]<\/span><\/a>
\n
[F. S. Gassymzad\u00e9. Essais sur l’histoire de la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. 1962, p. 127]<\/span><\/a>
\n
[Journal Caucase \u21163. 07(19).01.1868 \u0433., p. 4]<\/span><\/a><\/p>\n

Zakir a fait ses \u00e9tudes primaires \u00e0 la madrasa de Choucha, o\u00f9 il a parfaitement appris la langue farsi.
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es. 1971, p. 7]<\/span><\/a>
\n
[F. S. Gassymzad\u00e9. Essais sur l’histoire de la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. 1962, pp. 127-128]<\/span><\/a><\/p>\n

Pendant la premi\u00e8re guerre russo-iranienne (1804-1813) et la deuxi\u00e8me guerre russo-iranienne (1826-1828), Gassym bey Zakir \u00e9tait dans les rangs de l’unit\u00e9 de cavalerie volontaire musulmane caucasienne de l’arm\u00e9e tsariste et a particip\u00e9 aux op\u00e9rations militaires contre l’Iran. Plus tard, dans une lettre dat\u00e9e du 29 avril 1828 au major-g\u00e9n\u00e9ral Ivan Nikolayevitch Abkhazov, commandant du district militaire des provinces musulmanes de Transcaucasie, il a \u00e9crit :
\n\u00ab En 1806, lorsque l’arm\u00e9e d’Abbas Mirza est entr\u00e9e dans le Karabakh, j’ai combattu \u00a0avec le g\u00e9n\u00e9ral Lisanevitch, contre les troupes d’Abbas Mirza sur la rive de la rivi\u00e8re Khontcha (Khonatchine) et nous l’avons forc\u00e9 \u00e0 se retirer. \u00bb\u00a0
\n<\/em><\/p>\n

\u00a0<\/em>Dans une autre lettre adress\u00e9e au commandant en chef du \u0421orps s\u00e9par\u00e9 du Caucase, le g\u00e9n\u00e9ral Ivan Fedorovitch Paskevitch, dat\u00e9e du 24 avril 1828, Zakir a d\u00e9crit en d\u00e9tail ses m\u00e9rites dans cette guerre :
\n\u00ab \u00a0<\/em>En 1806, apr\u00e8s qu’Abbas Mirza soit venu au Karabakh avec son arm\u00e9e et <\/em>et, en combattant en cons\u00e9quence, ait \u00e9t\u00e9 vaincu, moi, sous le commandement du g\u00e9n\u00e9ral de division (Lisanevich), je suis all\u00e9 de Choucha \u00e0 Mugry (aujourd’hui Meghri, Arm\u00e9nie).<\/em> Les <\/em>Qizilbashs <\/em>voulaient emmener la cavalerie du Karabakh avec eux. <\/em>J’y ai rendu de bons services et, sur ordre du grand g\u00e9n\u00e9ral, j’ai parcouru une distance de 12 agachs <\/em>(agach est une mesure de d\u00e9placement en Transcaucasie, environ 6-7 km \u00e0 cheval, et 3-4 km \u00e0 pied) et je me suis dirig\u00e9 vers <\/em>la cavalerie<\/em> et en l\u2019avertissant a emp\u00each\u00e9 son d\u00e9part.<\/em> \u00a0L’arm\u00e9e des<\/em> Qizilbashs<\/em> s s’est dispers\u00e9e et la cavalerie est revenue, tandis que la population de ces endroits s’est calm\u00e9e. <\/em>\u00bb\u00a0
\n<\/em>
[Personnalit\u00e9s \u00e9minentes d’Azerba\u00efdjan. Gassym bey Zakir. 1984, p. 15-17;47]<\/span><\/a><\/p>\n

\u00a0<\/em>En 1812 Zakir a particip\u00e9 \u00e0 la d\u00e9fense de Choucha et \u00e0 la campagne de Lankaran du g\u00e9n\u00e9ral tsariste Pyotr Kotlyarevsky. En juillet 1826, Zakir participe \u00e0 nouveau \u00e0 la d\u00e9fense de Choucha, et en 1827, il a \u00e9t\u00e9 bless\u00e9 au bras. Le 15 mars 1828, Zakir a re\u00e7u une m\u00e9daille d’argent par ordre de l’empereur russe Nicolas Ier pour son courage.
\n
[Personnalit\u00e9s \u00e9minentes d’Azerba\u00efdjan. Gassym bey Zakir. 1984, p. 15; 47-49]<\/span><\/a><\/p>\n

Le journal Caucase indique que Zakir a \u00e9galement particip\u00e9 \u00e0 des op\u00e9rations militaires contre les montagnards :
\n\u00ab <\/em>Gassym bey Zakir a servi dans la milice. <\/em>Courageux, il s’est surtout distingu\u00e9 sous le commandement du colonel Miklashevsky dans une exp\u00e9dition contre les Lezguins du village de Dzhar<\/em>. \u00bb
\n
[Journal Caucase \u21163. 07(19).01.1868 \u0433., p. 4]<\/span><\/a>
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es. 1971 \u0433., p. 216-218]<\/span><\/a><\/p>\n

En \u00e9t\u00e9, Zakir vivait \u00e0 Choucha, et le reste du temps il vivait dans son village, Khyndyrystan, dans l’actuel district d’Agdam, o\u00f9 il s’occupait d’agriculture. Le village lui a \u00e9t\u00e9 donn\u00e9 par son ami, le dernier khan du Karabakh, Mehdi Kouli.
\n
[F. S. Gassymzad\u00e9. Essais sur l’histoire de la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. 1962, pp. 127-128]<\/span><\/a>
\n
[F. Kotcharlinsky. Litt\u00e9rature des Tatars d’Azerba\u00efdjan. 1903, p. 23]<\/span><\/a>
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es. 1971, p. 7-8]<\/span><\/a>
\n
[Journal Caucase \u21163. 07(19).01.1868 \u0433., p. 4]<\/span><\/a><\/p>\n

Gassym bey Zakir critiquait les beys, les fonctionnaires royaux et les membres du clerg\u00e9 et s’est donc fait de nombreux ennemis parmi eux. L’un de ses ennemis \u00e9tait Djafar-Kouli-Aga, avec qui Zakir \u00e9tait ami, mais qui, par la suite, s’est pris d’aversion pour lui, exposant son mode de vie, son traitement des paysans, etc. L’une des raisons de l’aggravation des relations \u00e9tait le parrainage de Gassym bey Zakir par son parent Mehti Kouli Khan qui, \u00e0 son tour, avait une querelle de sang avec Djafar-Kouli Aga (en 1806, Mehdi Kouli Khan a \u00e9t\u00e9 nomm\u00e9 par le gouvernement russe comme khan du Karabakh au d\u00e9triment de son neveu, h\u00e9ritier suppos\u00e9 de Djafar-Kouli Aga). Ce dernier ne l’acceptant pas, tentait par tous les moyens de d\u00e9poser son oncle du tr\u00f4ne du Karabakh. Dans le livre \u00ab Gassym bey Zakir et de ses contemporains \u00bb (2013), il est not\u00e9 qu’une autre version de la raison pour laquelle l’amiti\u00e9 entre Zakir et Djafar-Kouli-Aga s’est transform\u00e9e en une querelle irr\u00e9conciliable est que Djafar-Kouli-Aga n’a pas tenu sa promesse de les aider en ce qui concerne une histoire dans laquelle les neveux de Zakir, Behboud et Rustam, \u00e9taient impliqu\u00e9s.
\n\u00ab <\/em>Poursuivi par les fonctionnaires <\/em>tsaristes<\/em> sous l’accusation de d\u00e9sob\u00e9issance aux autorit\u00e9s, le neveu de Zakir, le jeune homme Behboud, s’est \u00e9chapp\u00e9 de prison. Et il a \u00e9t\u00e9 emprisonn\u00e9 parce que les autorit\u00e9s craignaient que Behb<\/em>o<\/em>ud ne venge la mort de son fr\u00e8re Rustam, qui, sur ordre du dirigeant local Tarkhan Mouravov (le chef du district du Karabakh), a \u00e9t\u00e9 abattu en prison avec d’autres parce que plusieurs prisonniers… Les ennemis ont inform\u00e9 les autorit\u00e9s que Zakir, s’il le souhaitait, pourrait trouver Behboud et le livrer aux ge\u00f4liers. <\/em>\u00bb<\/em><\/p>\n

Il ressort \u00e9galement de ce qui pr\u00e9c\u00e8de qu’apr\u00e8s la mort de Mehdi Kuli Khan, le seul m\u00e9c\u00e8ne de Gassym bey Zakir, les ennemis de ce dernier ont d\u00e9cid\u00e9 d’agir. Les \u00e9v\u00e9nements susmentionn\u00e9s ont servi de pr\u00e9texte \u00e0 des repr\u00e9sailles contre lui.
\n
[E. Isma\u00eflov. Le Caucase et la Mondialisation. Vol. 8, num\u00e9ro 1-2, 2014, article : Les khans du Karabagh: l’origine de la famille, la conqu\u00eate du khanat par l’Empire russe et l’abolition de l’autorit\u00e9 du khan\u00a0; p. 158-159;167]<\/span><\/a>
\n
[E. Isma\u00eflov. Le Caucase et la Mondialisation. Vol. 8, num\u00e9ro 3-4, 2014, Article: Les Khans du Karabagh: description g\u00e9n\u00e9rationnelle de la lign\u00e9e des a\u00een\u00e9s. p. 138]<\/span><\/a>
\n
[Personnalit\u00e9s \u00e9minentes d’Azerba\u00efdjan. Gassym bey Zakir. 1984, pp. 104-108].<\/span><\/a>
\n
[V. Potto. Guerre du Caucase dans des essais, \u00e9pisodes, l\u00e9gendes et biographies s\u00e9par\u00e9s. Tome 3.1888 p.420]<\/span><\/a>
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es. 1971, pp. 8;113; 119;173-177;182;186;223;226]<\/span><\/a>
\n
[F. S. Gassymzad\u00e9. Essais sur l’histoire de la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. 1962, pp. 142-146]<\/span><\/a>
\n
[Journal Caucase \u21163. 07(19).01.1868 \u0433., p. 4]<\/span><\/a>
\n
[R. Kerimov. Gassym bey Zakir et ses contemporains. 2013, p. 126;135]<\/span><\/a><\/p>\n

En octobre 1849, Zakir et sa famille ont \u00e9t\u00e9 arr\u00eat\u00e9s et accus\u00e9s d’h\u00e9berger Behboud, qui avait fui les autorit\u00e9s tsaristes. Il a \u00e9t\u00e9 envoy\u00e9 dans une prison de Bakou et le fils et le neveu de Zakir ont \u00e9t\u00e9 exil\u00e9s en Sib\u00e9rie. Son domaine au Khyndyrystan a \u00e9t\u00e9 pill\u00e9 et tous ses biens confisqu\u00e9s.<\/p>\n

Dans une lettre au chef de l’administration des affaires civiles de Transcaucasie du 24 octobre 1850, Zakir a \u00e9crit \u00e0 ce sujet ce qui suit :
\n\u00ab <\/em>Il y a maintenant plus d’un an que le gouverneur de district de Choucha, le prince Tarkhan Mouravov, incit\u00e9 par le colonel Djafar-Kouli-aga, <\/em>et environ 700 cavaliers<\/em>, parmi lesquels se trouvait Jafar-Kouli-aga lui-m\u00eame, <\/em>ont<\/em> fait irruption dans le village de Khindiristan et m\u2019<\/em>ont<\/em> soumis, ainsi que mes sujets innocents – sans proc\u00e8s ni enqu\u00eate – \u00e0 un tel pillage que nous sommes rest\u00e9s affam\u00e9s et sans ressources. Les souffrances et les souffrances sans pr\u00e9c\u00e9dent que nous avons v\u00e9cues n’ont jamais \u00e9t\u00e9 v\u00e9cues par quiconque<\/em>. \u00bb
\n<\/em>
[Les rues de Bakou portent leurs noms. 1962, p. 159]<\/span><\/a>
\n
[F. Kotcharlinsky. Litt\u00e9rature des Tatars d’Azerba\u00efdjan. 1903, pp. 23-24]<\/span><\/a>
\n
[F. S. Gassymzad\u00e9. Essais sur l’histoire de la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. 1962, pp. 128-129]<\/span><\/a>
\n
[Po\u00e8tes d’Azerba\u00efdjan. 1962, p. 217]<\/span><\/a>
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es. 1971, p. 186]<\/span><\/a><\/p>\n

Apr\u00e8s trois mois d’emprisonnement \u00e0 Bakou, Zakir a \u00e9t\u00e9 lib\u00e9r\u00e9 gr\u00e2ce \u00e0 ses amis, les \u00e9crivains azerba\u00efdjanais Mirza Fatali Akhundov et Isma\u00efl bey Koutkachensky, l’officiel russe Mikhail Petrovitch Kolyubyakine et quelques princes g\u00e9orgiens.
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es, 1971, pp. 8-9; 224]<\/span><\/a>
\n
[F. Kotcharlinsky. Litt\u00e9rature des Tatars d’Azerba\u00efdjan. 1903, p.24]<\/span><\/a>
\n
[Personnalit\u00e9s \u00e9minentes d’Azerba\u00efdjan. Gassym bey Zakir. 1984, pp. 130-131]<\/span><\/a>
\n
[F. S. Gassymzad\u00e9. Essais sur l’histoire de la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. 1962, p. 129]<\/span><\/a><\/p>\n

L’arrestation, l’exil, le saccage du village et des biens, la s\u00e9paration d’avec ses proches ont bris\u00e9 la sant\u00e9 du po\u00e8te.\u00a0 Il a pass\u00e9 ses derni\u00e8res ann\u00e9es sous la surveillance de la police, dans la pauvret\u00e9. Gassym bey Zakir est d\u00e9c\u00e9d\u00e9 en 1857 \u00e0 Choucha. Le journal Caucase note ce qui suit au sujet de sa mort : \u00ab Le fils de Zakir, Nadjaf-Kouli bey, et son neveu, Iskender bey, ont \u00e9t\u00e9 exil\u00e9s en Russie. Cette circonstance a eu un effet d\u00e9vastateur sur Zakir, il n’a pas support\u00e9 le deuil et est mort <\/em>\u00bb<\/em>. <\/em>Gassym bey Zakir a \u00e9t\u00e9 enterr\u00e9 \u00e0 Choucha, dans le cimeti\u00e8re de Mirza Hasan.
\n
[Personnalit\u00e9s \u00e9minentes d’Azerba\u00efdjan. Gassym bey Zakir, 1984, p. 214]<\/span><\/a>
\n
[F. S. Gassymzad\u00e9. Essais sur l’histoire de la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. 1962, p. 129]<\/span><\/a>
\n
[G. Aliyev. Litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise. Essais historiques. 2010, p. 2010]<\/span><\/a>
\n
[G. Sadykhova. Histoire de la ville de Choucha. 2004, p. 125]<\/span><\/a>
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es. 1971, p. 9]<\/span><\/a>
\n
[Journal Caucase \u21163. 07(19).01.1868 \u0433., p. 4]<\/span><\/a>
\n
[Journal Bakinsky rabochy \u2116 55 (10916) 07.03.1957, p. 2]<\/span><\/a><\/p>\n

En 1984, \u00e0 l’occasion du 200e anniversaire de Gassym bey Zakir, un monument a \u00e9t\u00e9 \u00e9rig\u00e9 sur sa tombe.
\n
[Personnalit\u00e9s \u00e9minentes d’Azerba\u00efdjan. Gassym bey Zakir, 1984, p. 215]<\/span><\/a><\/p>\n

Apr\u00e8s l’occupation de Choucha par des formations arm\u00e9es arm\u00e9niennes en 1992, la pierre tombale et la maison du po\u00e8te ont \u00e9t\u00e9 d\u00e9truites.
\n
[Personnalit\u00e9s \u00e9minentes d’Azerba\u00efdjan. Gassym bey Zakir, 1984, 64-65]<\/span><\/a><\/p>\n

 <\/p>\n

\"\"Activit\u00e9 cr\u00e9ative<\/strong><\/p>\n

\u00a0<\/em><\/p>\n

Zakir a commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9crire des po\u00e8mes d\u00e8s son plus jeune \u00e2ge. Son premier po\u00e8me a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9 en 1854 dans le journal Caucase. Zakir a principalement \u00e9crit des vers <\/em>lyriques de onze syllabes<\/em>,<\/em> des ghazals, des satires et des fables.
\n
[Journal Bakinsky rabochy \u2116 55 (10916) 07.03.1957, p. 2]<\/span><\/a>
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es. 1971, p. 7]<\/span><\/a>
\n
[Po\u00e8tes d’Azerba\u00efdjan. 1962, p. 217]<\/span><\/a><\/p>\n

Le po\u00e8te a \u00e9crit ses po\u00e9sies lyriques principalement sous la forme des vers <\/em>lyriques de onze syllabes<\/em> (forme de vers achoug). La simplicit\u00e9 de la langue et l’utilisation de cette forme ont contribu\u00e9 \u00e0 la popularit\u00e9 de sa po\u00e9sie. L’un des c\u00e9l\u00e8bres vers de onze syllabes<\/em> est \u00ab\u00a0Les cigognes\u00a0\u00bb.<\/p>\n

Le critique litt\u00e9raire azerba\u00efdjanais Firoud\u00efn Kotcharli a \u00e9valu\u00e9 le travail cr\u00e9atif de Gassym bey Zakir comme suit :
\n\u00ab\u00a0<\/em>Karabakh est <\/em>comme l<\/em>e mont Parnasse<\/em> pour les po\u00e8tes azerba\u00efdjanais et un nid de po\u00e8tes de haut vol est construit sur les hauteurs des falaises de Choucha. Parmi eux, la premi\u00e8re et principale place est occup\u00e9e par Gassym bey Zakir.\u00a0\u00bb
\n<\/em>
[F. Kotcharlinsky. Litt\u00e9rature des Tatars d’Azerba\u00efdjan. 1903, p. 23]<\/span><\/a>
\n
[Les rues de Bakou portent leurs noms. 1962, p. 159]<\/span><\/a>
\n
[G. Sadykhova. Histoire de la ville de Choucha. 2004, p. 125]<\/span><\/a><\/p>\n

Gassym bey Zakir est l’un des plus \u00e9minents repr\u00e9sentants de l’\u00e9cole de po\u00e9sie de Molla Panah Vaguif<\/a>. Mirza Fatali Akhundov a not\u00e9 \u00e0 cet \u00e9gard :
\n\u00ab Au cours de mon voyage, j’ai trouv\u00e9 un certain nombre d’\u0153uvres de Molla Panah Vaguif au Karabakh… J’ai \u00e9galement eu une rencontre avec <\/em>Gassym<\/em> bey Saroudjali Djavanchir. <\/em>Ses po\u00e8mes, \u00e9crits en langue turque, ont vraiment suscit\u00e9 en moi surprise et ravissement<\/em>… La diff\u00e9rence entre les deux po\u00e8tes est que si Molla Panah Vaguif est n\u00e9 avant Gassym bey et peut donc \u00eatre consid\u00e9r\u00e9 comme son pr\u00e9d\u00e9cesseur dans ce domaine, les \u0153uvres de Gassym bey ont n\u00e9anmoins un impact esth\u00e9tique plus important et poss\u00e8dent plus de beaut\u00e9. Dans ses po\u00e9sies, Gassym bey parle de sa bien-aim\u00e9e de fa\u00e7on si belle, si passionn\u00e9e, si sinc\u00e8re que le lecteur est surpris. <\/em>Les \u00e9v\u00e9nements, les moments, l’esprit de la modernit\u00e9, les nuances d’un sentiment jeune, il transmet de mani\u00e8re si vivante, si figurative, si color\u00e9e que le lecteur en devient involontairement ravi et extatique.<\/em> Son oeuvre est incomparable.<\/em> Ce n’est que lorsque vous le lisez que vous devenez vraiment convaincu qu’un po\u00e8me peut \u00eatre un objet de plaisir spirituel.<\/em> \u00bb
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es. 1971, p. 10]<\/span><\/a>
\n
[Les rues de Bakou portent leurs noms. 1962, p. 159]<\/span><\/a><\/p>\n

Dans le livre de K. Zakir \u00ab\u00a0\u0152uvres s\u00e9lectionn\u00e9es\u00a0\u00bb de 1971, il est dit que Gassym bey Zakir a sugg\u00e9r\u00e9 une intrigue de la com\u00e9die \u00ab\u00a0Les Aventures de l’Avare\u00a0\u00bb (\u00ab\u00a0Hadji Kara\u00a0\u00bb) \u00e0 Mirza Fatali Akhoundov.
\n
[K. Zakir. Oeuvres s\u00e9lectionn\u00e9es. 1971, p. 7]<\/span><\/a><\/p>\n

Zakir est l’un des ma\u00eetres du genre satirique de la po\u00e9sie. Le livre \u00ab Po\u00e8tes d’Azerba\u00efdjan \u00bb (1962) mentionne que Zakir \u00e9tait le leader d’une nouvelle direction satirique dans la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. Parmi ses \u0153uvres satiriques, ses lettres \u00e0 Mirza Fatali Akhoundov, Ismail Koutkachenski, Khourchidban Natavan, Djafargouli-aga et d’autres, \u00e9crites en 1840-1850, sont les plus remarquables.\u00a0 Dans ces lettres, Zakir d\u00e9nonce l’arbitraire des beys, la corruption des fonctionnaires royaux et l’hypocrisie du clerg\u00e9. Ce sont ses \u0153uvres satiriques qui lui valent la haine de la noblesse et du clerg\u00e9.\u00a0
\nCertaines de ces lettres ont \u00e9t\u00e9 incluses dans la “Collection des po\u00e8tes d’Azerba\u00efdjan” qui a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9e par l’historien-orientaliste russe, sp\u00e9cialiste du Caucase Adolf Berg\u00e9 \u00e0<\/span> Leipzig (Allemagne). Firudin bey Kocharli a d\u00e9crit ces \u0153uvres du po\u00e8te comme \u00ab un miroir de la vie du peuple azerba\u00efdjanais \u00bb. Il a \u00e9crit ce qui suit :<\/p>\n

\u00ab Ces lettres sont toujours lues et apprises par c\u0153ur par tous les Tatars (Azerba\u00efdjanais) lettr\u00e9s, qui ont en g\u00e9n\u00e9ral un grand penchant pour la lecture de la po\u00e9sie. <\/em>\u00bb Dans le livre Choucha de Firudin Chouchinsky, il est \u00e9galement not\u00e9 que Kotcharli a compar\u00e9 Zakir aux po\u00e8tes persans Hafiz Chirazi et Saadi.
\n
[F. Kotcharlinsky. Litt\u00e9rature des Tatars d’Azerba\u00efdjan. 1903, p. 25].<\/a>
\n<\/span>
[Journal Bakinsky rabotchy \u2116 55 (10916) 07.03.1957, p.2]<\/a>
\n<\/span>
[Anthologie de la po\u00e9sie azerba\u00efdjanaise. En trois volumes. Deuxi\u00e8me volume. 1960, 311-312]<\/a>
\n<\/span>
[Les rues de Bakou portent leurs noms. 1962, p. 159]<\/a>
\n<\/span>
[Po\u00e8tes d’Azerba\u00efdjan. 1962, p. 217]<\/a>
\n<\/span>
[F. S. Gassymzad\u00e9. Essais sur l’histoire de la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. 1962, pp.137, 151]<\/a>
\n<\/span>
[F. Chouchinsky. Choucha. 1968, p. 86]<\/span><\/a><\/p>\n

Gassym bey Zakir est \u00e9galement l’auteur de nombreuses fables. Il a pris les intrigues pour ses fables principalement dans la litt\u00e9rature classique et dans les fables de l’\u00e9crivain russe Ivan Krylov. Parmi elles, \u00ab\u00a0Le renard et le lion\u00a0\u00bb, \u00ab\u00a0Le loup, le chacal et le lion\u00a0\u00bb, \u00ab\u00a0Le serpent, le chameau et la tortue\u00a0\u00bb, etc.
\n
[F. Kotcharlinsky. Litt\u00e9rature des Tatars d’Azerba\u00efdjan. 1903, p. 30]<\/span><\/a>
\n
[F. S. Gassymzad\u00e9. Essais sur l’histoire de la litt\u00e9rature azerba\u00efdjanaise du XIXe si\u00e8cle. 1962, pp. 128-129]<\/span><\/a>
\n
[Les rues de Bakou portent leurs noms. 1962, p. 160]<\/span><\/a><\/p>\n

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Qarabag.com pr\u00e9sente le document sur l’un des fondateurs du r\u00e9alisme critique et du courant satirique dans la po\u00e9sie azerba\u00efdjanaise – Gassym bey Zakir. L’article est divis\u00e9 en deux parties : la vie du po\u00e8te et son activit\u00e9 cr\u00e9atrice.<\/p>\n","protected":false},"author":11,"featured_media":0,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[1241],"tags":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/11437"}],"collection":[{"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/users\/11"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=11437"}],"version-history":[{"count":7,"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/11437\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":11464,"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/11437\/revisions\/11464"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=11437"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=11437"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/qarabag.com\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=11437"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}