{"id":10491,"date":"2022-07-25T09:20:26","date_gmt":"2022-07-25T05:20:26","guid":{"rendered":"https:\/\/qarabag.com\/?p=10491"},"modified":"2022-07-28T10:21:30","modified_gmt":"2022-07-28T06:21:30","slug":"bulbuldjan-khanende-qui-pouvait-chanter-en-plusieurs-langues-et-qui-chantait-devant-lempereur-alexandre-iii","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/qarabag.com\/bulbuldjan-khanende-qui-pouvait-chanter-en-plusieurs-langues-et-qui-chantait-devant-lempereur-alexandre-iii\/","title":{"rendered":"Bulbuldjan : khanend\u00e9 qui pouvait chanter en plusieurs langues et qui chantait devant l’empereur Alexandre III"},"content":{"rendered":"

Qarabag.com<\/a> a pr\u00e9par\u00e9 un article sur le chanteur folklorique azerba\u00efdjanais interpr\u00e8te de mugham, originaire de Choucha, Bulbuldjan Le chanteur-khanend\u00e9 a eu une grande influence sur l’\u00e9cole de mugham azerba\u00efdjanaise.<\/strong><\/p>\n

\"\"Bulbuldjan (de son vrai nom Zoulalov Abdulbaghi Kerbala\u00ef Ali oglou) est n\u00e9 en 1841 \u00e0 Choucha.
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[F.Chouchinsky. Choucha. 1968, p. 97]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die Uzeyir Hadjibeyov. 2003, p. 106]<\/a><\/span>
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[Tch. Kajar. Vieux Choucha. 2007, p. 283]<\/span><\/a><\/p>\n

Abdulbaghi a re\u00e7u son \u00e9ducation g\u00e9n\u00e9rale \u00e0 l’\u00e9cole de la ville de Choucha et son \u00e9ducation musicale \u00e0 l’\u00e9cole du professeur azerba\u00efdjanais Kharrat Kuli.
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[Tch.Kajar. Vieux Choucha. 2007, p. 283]<\/a><\/span>
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[F.Chouchinsky. Choucha. 1968, pp. 97 ; 99]<\/span><\/a><\/p>\n

Apr\u00e8s l’obtention de son dipl\u00f4me, Abdulbaghi Zoulalov a cr\u00e9\u00e9, avec le joueur de tar Sadykhjan, un ensemble qui a particip\u00e9 \u00e0 des mejlises \u00e0 Karabakh, Cheki, Chirvan et Gandja.
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[Tch. Kajar. Vieux Choucha. 2007, p. 283]<\/span><\/a><\/p>\n

Abdulbaghi Zoulalov a \u00e9t\u00e9 d\u00e9cor\u00e9 par Nasreddin Chah Kajar de l’ordre \u00ab Chiri Khourchid \u00bb (ordre du Lion et du Soleil) pour avoir remport\u00e9 la premi\u00e8re place au concours de musique en Iran. En 1873, Abdulbaghi a \u00e9t\u00e9 invit\u00e9 par la philanthrope et po\u00e9tesse azerba\u00efdjanaise Khourchoudbanou Natavan \u00e0 Choucha pour participer \u00e0 la c\u00e9r\u00e9monie d’ouverture d’une canalisation d’eau, qui a \u00e9t\u00e9 construite \u00e0 ses frais.
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[Tch. Kajar. Vieux Choucha. 2007, p.283]<\/span><\/a><\/p>\n

En 1875 (1876), Abdulbaghi Zoulalov s’est install\u00e9 \u00e0 Tbilissi (G\u00e9orgie). Il y a donn\u00e9 des concerts avec le joueur de tar azerba\u00efdjanais Sadigjan. Outre sa langue maternelle, Abdulbaghi chantait en farsi, en lezguien et en g\u00e9orgien. Selon l’historien d’art azerba\u00efdjanais Firoudin Chouchinsky, \u00ab apr\u00e8s avoir parfaitement \u00e9tudi\u00e9 la langue g\u00e9orgienne, Abdulbaghi a interpr\u00e9t\u00e9 les textes des mughams et en g\u00e9orgien, ce qui a ravi les auditeurs g\u00e9orgiens<\/em> \u00bb.
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[F.Chouchinsky. Choucha. 1968, p. 99]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique azerba\u00efdjanaise. IVe volume. 1984, p.349]<\/span><\/a><\/p>\n

Dans les ann\u00e9es 1880, Abdulbaghi se produisait aux entractes des productions th\u00e9\u00e2trales, des festivals folkloriques et des bals masqu\u00e9s. Il est devenu tr\u00e8s connu dans le Caucase sous les pseudonymes de \u00ab\u00a0Bulbuldjan\u00a0<\/strong>\u00bb (\u00ab Rossignol \u00bb en az\u00e9ri) et \u00ab Boz Bulbul \u00bb (\u00ab Rossignol gris \u00bb en az\u00e9ri).
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[Journal \u00ab Caucase \u00bb. 19 juin 1882, \u2116 160, p. 4]<\/a><\/span>
\n
[F. Chouchinsky. Choucha. 1968, p. 100]<\/span><\/a><\/p>\n

Dans le livre de Tchinguiz Kajar \u00ab Vieux Choucha \u00bb, il y a une histoire sur le discours de Bulbuldjan\u00a0<\/strong>devant l’empereur russe Alexandre III pendant son voyage au Caucase (1888).
\n\u00ab A l’occasion de l’arriv\u00e9e du tsar, une r\u00e9ception a \u00e9t\u00e9 organis\u00e9e dans le jardin Mujtahid \u00e0 Tiflis. Alors que les verres sont lev\u00e9s \u00e0 la sant\u00e9 de l’invit\u00e9 de marque, le chant du rossignol de Bulbuldjan<\/em> se fait entendre. Le chant et la musique ont tellement impressionn\u00e9 les invit\u00e9s que Bulbuldjan a \u00e9t\u00e9 sollicit\u00e9 pour toutes les r\u00e9ceptions ult\u00e9rieures en l’honneur de la royaut\u00e9. De retour en Russie, Alexandre III charge le vice-roi de r\u00e9aliser tous les souhaits d\u2019Abdoulbaghi. Abdoulbaghi a demand\u00e9 de lui donner, selon les anciennes traditions caucasiennes, un fusil et un cheval et, surtout, de l’autoriser \u00e0 monter sur ce cheval dans la rue centrale de Tiflis – l’avenue Golovinsky. Le palais du gouverneur y \u00e9tait situ\u00e9 et seul son entourage avait le droit d’y monter. Le lendemain, \u00e0 la surprise des passants, le chanteur bien connu \u00e0 Tiflis, v\u00eatu d’un luxueux arkhaluk <\/em>(manteau caucasien ajust\u00e9 au corps avec un haut col montant), d’un papaq argent\u00e9 et avec un faucon de chasse au bras, galopait le long de l’avenue Golovinsky, avec un fusil derri\u00e8re ses \u00e9paules<\/em> \u00bb.
\n<\/em>
[Tch. Kajar. Vieux Choucha. 2007, p. 284]<\/span><\/a><\/p>\n

\"\"Le musicologue arm\u00e9nien Vasiliy Korganov a \u00e9galement reconnu le talent de Bulbuldjan. Dans son livre de 1908 \u00ab\u00a0Musique caucasienne\u00a0\u00bb, il a \u00e9crit :
\n\u00ab Chaque bitcho <\/em>(serviteur) et k\u00efnto <\/em>(un homme engag\u00e9 dans le commerce) ou sans profession particuli\u00e8re, un joyeux gar\u00e7on, un voyou et un escroc a acc\u00e8s \u00e0 tout le r\u00e9pertoire du meilleur sazandar de Tiflis, Abdoulbaghi ; ce dernier attire chaque mokalak <\/em>(courtisan), chaque \u00ab<\/em> kekelka<\/em> \u00bb <\/em>(snob \u2013 une femme vantarde qui a une haute opinion d\u2019elle-m\u00eame) et les satisfait pleinement par sa performance<\/em> \u00bb.
\n
[V. D. Korganov. Musique caucasienne. Recueil d’articles. 1908, p. 5]<\/span><\/a><\/p>\n

L’\u0153uvre de Bulbuldjan a influenc\u00e9 les khanend\u00e9s azerba\u00efdjanais suivants : Alesker Abdoullayev (Chekili Alesker), Seyid Chouchinsky et Jabbar Karyagdi oglou. Ce dernier a admis \u00e0 plusieurs reprises avoir appris de Bulbuldjan l’art de chanter avec la vari\u00e9t\u00e9 vocale.
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique d’Azerba\u00efdjan. IVe volume. 1984, p. 349]<\/a><\/span>
\n
[F.Chouchinsky. Choucha. 1968, p.100]<\/span><\/a><\/p>\n

Le compositeur azerba\u00efdjanais Uzeyir Hajibeyov a \u00e9valu\u00e9 Bulbuldjan ainsi :
\n\u00ab Les noms et la renomm\u00e9e de chanteurs comme Abdoulbaghi sont devenus connus dans tout le Caucase et ont acquis une importance internationale.<\/em> \u00bb
\n
[Encyclop\u00e9die Uzeyir Hajibeyov. 2003, p. 106]<\/span><\/a><\/p>\n

En 1920. Bulbuldjan a d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 \u00e0 Bakou. Il a d’abord enseign\u00e9 les mughams au \u00ab Conservatoire oriental \u00bb (\u00ab Cours de courte dur\u00e9e de musique orientale \u00bb), puis, \u00e0 partir de 1923, \u00e0 l’\u00c9cole nationale de musique turque d’Azerba\u00efdjan.
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique d’Azerba\u00efdjan. IV vol. 1984, p. 349]<\/a><\/span>
\n
[Encyclop\u00e9die Uzeyir Hajibeyov. 2003, p. 106]<\/a><\/span><\/p>\n

En 1927, Bulbuldjan a \u00e9t\u00e9 d\u00e9cor\u00e9 de l’Ordre du travail.
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique d’Azerba\u00efdjan. IV vol. 1984, p. 349]<\/span><\/a><\/p>\n

Abdoulbaghi Zoulalov est mort \u00e0 Bakou en ao\u00fbt 1927.
\n
[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique d’Azerba\u00efdjan. IV vol. 1984, p. 349]<\/a><\/span>
\n
[Encyclop\u00e9die Uzeyir Hajibeyov. 2003, p. 106]<\/span><\/a><\/p>\n

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