{"id":10402,"date":"2022-07-04T10:21:37","date_gmt":"2022-07-04T06:21:37","guid":{"rendered":"https:\/\/qarabag.com\/?p=10402"},"modified":"2022-07-01T17:02:24","modified_gmt":"2022-07-01T13:02:24","slug":"lun-des-fondateurs-du-tar-azerbaidjanais-moderne-originaire-de-choucha-mirza-sadikh-asad-sadikhjan","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/qarabag.com\/lun-des-fondateurs-du-tar-azerbaidjanais-moderne-originaire-de-choucha-mirza-sadikh-asad-sadikhjan\/","title":{"rendered":"L’un des fondateurs du tar azerba\u00efdjanais moderne, originaire de Choucha : Mirza Sadikh Asad (Sadikhjan)"},"content":{"rendered":"

Musicien folklorique azerba\u00efdjanais, joueur de tar Sadikhjan (Mirza Sadikh Asad oglou) est n\u00e9 en 1846, dans la ville de Choucha, dans une famille pauvre. Cependant, dans \u00ab Encyclop\u00e9die de la musique \u00bb de 1978, sa date de naissance est indiqu\u00e9e comme \u00e9tant 1842.<\/strong>
\n[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 217]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die de la musique. 4 vol. 1978, p. 814]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique d’Azerba\u00efdjan. VIIIe volume. 1984, p. 255]<\/span><\/a><\/p>\n

\"\"<\/em>Sadykh a re\u00e7u son \u00e9ducation musicale \u00e0 l’\u00e9cole du professeur azerba\u00efdjanais Harrat Gulu Mohammad oglou \u00e0 Choucha. Apr\u00e8s avoir perdu sa voix \u00e0 l’\u00e2ge de 17-18 ans, Sadikh a d’abord jou\u00e9 de la fl\u00fbte, du ney, du kam\u00e2nche, puis a \u00e9tudi\u00e9 le tar \u00e0 l’\u00e9cole de musique de Mirza Ali Asker. Le critique d\u2019art azerba\u00efdjanais Firoud\u00efn Chouchinskiy note dans son livre ce qui suit : \u00ab On dit qu’\u00e0 l’origine Mirza Sadikh jouait du kam\u00e2nche, dans l’ensemble de Mirza Ali Asker, qui joue ici un r\u00f4le secondaire et une seule fois, lorsque son professeur est tomb\u00e9 malade, Mirza Sadikh a r\u00e9ussi \u00e0 jouer du tar et \u00e0 d\u00e9montrer \u00e0 tous ses capacit\u00e9s ph\u00e9nom\u00e9nales. Apr\u00e8s cela, Mirza Sadikh se consacre enti\u00e8rement \u00e0 jouer de cet instrument merveilleux et perfectionne encore son art en ma\u00eetrisant sa technique. \u00bb<\/em><\/p>\n

Peu apr\u00e8s Sadikh surpasse en comp\u00e9tence son ma\u00eetre Mirza Ali Asker, qui, \u00e0 son tour, parlair de lui comme suit : \u00ab Je voudrais que Sadykh ait ma richesse et que ses doigts soient les miens. \u00bb<\/em>
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[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 217]<\/span><\/a><\/p>\n

Mirza Sadikh a particip\u00e9 aux activit\u00e9s de la soci\u00e9t\u00e9 litt\u00e9raire Majlisi-faramouchan (Majlis des oubli\u00e9s), \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9 musicale Majlisi Khanandeh (Soci\u00e9t\u00e9 des musiciens) organis\u00e9es par le musicologue azerba\u00efdjanais Mir Mohsoun Navvab, Majlis de Khourchidbanou Natavan \u00e0 Choucha.
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[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 216]<\/span><\/a><\/p>\n

Sadikhjan a apport\u00e9 quelques innovations dans les mughams azerba\u00efdjanais. Apr\u00e8s avoir d\u00e9velopp\u00e9 S\u00e9gah, il a ajout\u00e9 un manche pour Zaboul au tar et am\u00e9lior\u00e9 Mahour. Sadikhjan a \u00e9galement compos\u00e9 quelques ryangs (genre musical instrumental de la musique professionnelle azerba\u00efdjanaise de tradition orale) pour les mughams Orta S\u00e9gah, et Bayati Chiraz.
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[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 217]<\/a><\/span>
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[F. Chouchinskiy. Choucha. 1968, p. 112-113]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique d’Azerba\u00efdjan. VIIIe volume. 1984, p. 255]<\/span><\/a><\/p>\n

Le journal \u00ab Kavkazskoy\u00e9 Obozr\u00e9niy\u00e9 \u00bb (\u00ab Revue caucasienne \u00bb) \u00e9crit ce qui suit \u00e0 propos de Sadikhjan : \u00ab Son jeu d\u2019instrument est distinct, artistiquement pr\u00e9cis et d’une force charmante. Il ne ferait pas de mal pour nos compositeurs de Tiflis de profiter du s\u00e9jour de Sadikh \u00e0 Tiflis pour lui emprunter des motifs orientaux, qui leur serviront de bonne mati\u00e8re pour de nouvelles compositions. \u00bb<\/em>
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[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 217]<\/span><\/a><\/p>\n

\"\"En 1875-1878, Sadikhjan a chang\u00e9 la conception du tar pour la premi\u00e8re fois. Il a augment\u00e9 le nombre de cordes (de 5 \u00e0 11), modifi\u00e9 la structure du manche et du corps du tar, am\u00e9lior\u00e9 leur fixation et r\u00e9duit le poids total de l’instrument. Sadikhjan a \u00e9galement d\u00e9velopp\u00e9 une nouvelle technique de jeu de tar, il a commenc\u00e9 \u00e0 tenir l’instrument press\u00e9 contre sa poitrine. Avant lui, on jouait au tar en le tenant sur ses genoux. Le critique d’art azerba\u00efdjanais Firoud\u00efn Chouchinskiy a not\u00e9 : \u00ab Ces innovations et changements apport\u00e9s par Sadikhjan ont \u00e9largi les possibilit\u00e9s de jeu de cet instrument. Apr\u00e8s leur introduction, les mughams interpr\u00e9t\u00e9s au tar sonnaient plus brillants et plus color\u00e9s. Les gens appelaient le tar am\u00e9lior\u00e9 le \u00ab tar magique \u00bb et Sadikhjan \u00e9tait appel\u00e9 le \u00ab p\u00e8re du tar \u00bb. \u00bb<\/em> Peu apr\u00e8s, le tar de Sadikhjan a compl\u00e8tement remplac\u00e9 le vieux tar dit \u00ab iranien \u00bb provenant de tout le Caucase et de l’Asie central.
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[F. Chouchinskiy. Choucha. 1968, p. 112-113]<\/a><\/span>
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[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 217]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die de la musique. 4 vol. 1978, p. 814]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique d’Azerba\u00efdjan. VIIIe volume. 1984, p. 255]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die Uzeyir Hadjibeyov, 2003, p. 183]<\/span><\/a><\/p>\n

Sadikhjan a accompagn\u00e9 le khanend\u00e9 azerba\u00efdjanais Haji Goussi, Abdoul-Bagi Zoulalov (Bulbuljan), Jabbar Karyagdi oglou et Mechadi Issi au tar. En 1875, Sadikhjan, avec Bulbuljan, s’installe \u00e0 Tbilissi (G\u00e9orgie) et s’y produit avec des concerts. En 1880, Sadikhjan, en tant que membre de l’ensemble Mechadi Issi, a \u00e9t\u00e9 invit\u00e9 \u00e0 Tabriz (Iran) pour le mariage de Mouzafaraddin Mirza, fils de Nasreddin Chah Kajar. Lors de ce mariage, Sadikhjan a re\u00e7u l’ordre de Chiri-Khourchid (Ordre du Lion et du Soleil).
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[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 217]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique de l’Azerba\u00efdjan. VIII volume. 1984, p. 255]<\/a><\/span>
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[F. Chouchinskiy. Choucha. 1968, p. 99]<\/span><\/a><\/p>\n

En 1890, Sadikhjan a organis\u00e9 un ensemble musical qui a donn\u00e9 des concerts dans de nombreuses villes d’Azerba\u00efdjan, ainsi qu’\u00e0 Istanbul (Turquie), Achkhabad (Turkm\u00e9nistan) et T\u00e9h\u00e9ran (Iran).
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique de l’Azerba\u00efdjan. VIIIe volume. 1984, p. 255]<\/a><\/span>
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[F. Chouchinsky. Choucha. 1968, p. 112]<\/span><\/a><\/p>\n

Sadikhjan a compos\u00e9 la musique de la pi\u00e8ce \u00ab Majnoun sur la tombe de Leyli \u00bb (1897), qui a \u00e9t\u00e9 jou\u00e9e \u00e0 Choucha sous la direction de l’\u00e9crivain azerba\u00efdjanais Abdourrahim bey Hagverdiyev.
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[Encyclop\u00e9die Uzeyir Hadjibeyov. 2003, p. 183]<\/a><\/span>
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[D. Ahmed. Personnalit\u00e9s \u00e9minentes 2020, p. 177]<\/a><\/span>
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[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 217]<\/span><\/a><\/p>\n

En 1901 Sadikhjan a particip\u00e9 au premier concert oriental \u00e0 Choucha. Il y a interpr\u00e9t\u00e9 son premier mugham (Orta Makhour) en solo au tar.
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[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 217]<\/a><\/span>
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[F. Chouchinskiy. Choucha. 1968, p. 112]<\/span><\/a><\/p>\n

Le compositeur et publiciste azerba\u00efdjanais Afrasiyab Badalbeyli a \u00e9valu\u00e9 le r\u00f4le de Sadikhjan dans la musique azerba\u00efdjanaise de la mani\u00e8re suivante : \u00ab Si l’on tient compte du fait que le tar occupe la premi\u00e8re place parmi tous les instruments de musique dans l’ex\u00e9cution du mughamat, on peut affirmer que les d\u00e9couvertes de Mirza Sadikh ont, en d\u00e9finitive, marqu\u00e9 un tournant dans l’histoire de la musique azerba\u00efdjanaise. On peut dire qu’\u00e0 partir de Mirza Sadikh, l’essence des mughams az\u00e9ris, leurs moyens d’expression, leur pouvoir d’influence et leurs m\u00e9thodes d’ex\u00e9cution ont atteint un nouveau niveau. Mirza Sadikh a ouvert une nouvelle page dans l’origine de la musique azerba\u00efdjanaise. \u00bb<\/em>
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[Tch. Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 216]<\/span><\/a><\/p>\n

Le compositeur azerba\u00efdjanais Uzeyir Hadjibeyov a \u00e9valu\u00e9 Sadykhjan comme suit : \u00ab Les noms et la gloire de taristes comme Sadikh, sont devenus connus dans tout le Caucase et ont acquis une importance international. \u00bb<\/em>
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[Encyclop\u00e9die Uzeyir Hadjibeyov. 2003, p. 106]<\/span><\/a><\/p>\n

Les \u00e9l\u00e8ves et successeurs de l’\u00e9cole Sadikhjan \u00e9taient des taristes : Mechadi Zeynal, Gourban Pirimov, Mechadi Jamil Amirov, Malybekli Hamid, Chirin Akhoundov et Bahram Mansourov.
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[F. Chouchinskiy. Choucha. 1968, pp. 112-113]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die sovi\u00e9tique d’Azerba\u00efdjan. VIIIe volume. 1984, p. 255]<\/span><\/a><\/p>\n

Sadikhjan est mort en 1902 \u00e0 Choucha.
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[Tch.Kajar. Fils \u00e9minents de l’Azerba\u00efdjan antique et m\u00e9di\u00e9val. 1995, p. 217]<\/a><\/span>
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[Encyclop\u00e9die de la musique. 4 vol. 1978, p. 814]<\/span><\/a><\/p>\n

En mai 1992, apr\u00e8s l’occupation de la ville de Choucha par des formations arm\u00e9es arm\u00e9niennes, la maison de Sadikhjan, o\u00f9 il vivait, a \u00e9t\u00e9 d\u00e9truite.<\/p>\n

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