Le mausolée de Chikh-baba est situé dans le cimetière du village de Chikhlar, dans le district de Djabraïl en Azerbaïdjan, sur l’ancienne route commerciale et caravanière de la route de la soie. Parmi les habitants, le monument est connu sous le nom de « Tombeau d’Chikh-baba ».
[Karabakh: l’histoire dans le contexte du conflit\\ Mechadi khanoum Neymatova. Monuments épigraphiques du Karabakh. 2014, p. 145]
[M. Neymat. Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan. 1992, p.16]
[M. Neymat. Corpus des monuments épigraphiques de l’Azerbaïdjan. Volume V. 2011, p. 15; 64; 223]
Selon l’épigraphiste azerbaïdjanaise Mechedikhanoum Neymatova, le mausolée est daté du XIVe siècle.
[M. Neymat. Corpus des monuments épigraphiques de l’Azerbaïdjan. Volume V. 2011, p. 15; 64; 223]
[Monuments de la culture matérielle du peuple azerbaïdjanais: l’objet de la terreur arménienne 2007, p. 19]
Selon la légende populaire, le cheikh enterré dans le mausolée était un représentant de la famille du cheikh Vali ad-Din (mort en 1070), il appartenait à l’ordre soufi “Qadiriya” et après avoir déménagé dans le village de Dag Toumas du district de Djabraïl à la fin du XVIe siècle, il a continué à diffuser les enseignements du cheikh.
Le début du fonctionnement de l’ordre en Azerbaïdjan remonte vraisemblablement au 13ème siècle.
Dans le livre « Monuments de la culture matérielle du peuple azerbaïdjanais: l’objet de la terreur arménienne » de 2007, il est noté que, d’après la paléographie des inscriptions, la technique de ciselure et la décoration des stèles funéraires situées à l’intérieur et autour du mausolée, l’époque de l’exploitation du monastère soufi Qadiriya remonte aux XIIIe-XIVe siècles .
Le livre de Mechedikhanoum Nejmatova «Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan » de 1992 indique la date des XIIe-XIIIe siècles.
Mechadikhanoum Neymatova a noté ce qui suit :
« Nous n’avions aucune information sur l’existence du centre de cet ordre en Azerbaïdjan avant la découverte du complexe mentionné. »
[Karabakh: l’histoire dans le contexte du conflit\\ Mechadi khanoum Neymatova. Monuments épigraphiques du Karabakh. 2014, p. 146]
[M. Neymat. Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan. 1992, p. 19]
[Monuments de la culture matérielle du peuple azerbaïdjanais: l’objet de la terreur arménienne 2007, p. 17]
Le mausolée a été construit en pierre. De l’intérieur comme de l’extérieur, son plan est essentiellement circulaire. Le dôme rond du monument s’est effondré et le mausolée a été recouvert de deux genévriers à l’intérieur et à l’extérieur. Sur les parties restantes, sur lesquelles reposait la coupole, le mausolée avait une double couverture: une coupole à l’intérieur, et un toit en croupe à l’extérieur.
[M. Neymat. Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan. 1992, p. 16]
[Karabakh: l’histoire dans le contexte du conflit\\ Mechadi khanoum Neymatova. Monuments épigraphiques du Karabakh. 2014, p. 146]
Mechedikhanoum Neymatova dans le livre « Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan » de 1992 note ce qui suit:
« Au centre du monument se trouve la tombe du cheikh. Des pierres tombées du dôme et d’autres monuments commémoratifs divers s’y sont accumulés. La recherche de son monument écrit parmi les tas de pierres n’a donné aucun résultat. » Cependant, l’un des morceaux de tombe trouvés parmi les tas de pierres de la tombe du cheikh portait l’inscription “ceci est la tombe du cheikh Akbar”. C’est l’inscription de la tombe d’un des disciples du cheikh.
[M. Neymat. Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan. 1992, pp. 16-18].
[Karabakh: l’histoire dans le contexte du conflit\\ Mechadi khanoum Neymatova. Monuments épigraphiques du Karabakh. 2014, pp. 145-146]
[M. Neymat. Corpus des monuments épigraphiques de l’Azerbaïdjan. Volume V. 2011, p. 15; 64; 223]
Le mausolée était autrefois entouré d’une clôture carrée en briques brûlées, dont seul un petit fragment de la partie d’entrée a survécu à ce jour. Derrière cette clôture se trouve une immense nécropole médiévale, qui sert encore aujourd’hui de cimetière aux habitants.
[M. Neymat. Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan. 1992, pp.17;19]
[M. Neymat. Corpus des monuments épigraphiques de l’Azerbaïdjan. Volume V. 2011, pp. 15;28;66;223]
[Karabakh: l’histoire dans le contexte du conflit\\ Mechadi khanoum Neymatova. Monuments épigraphiques du Karabakh. 2014, pp. 145-147]
[Monuments de la culture matérielle du peuple azerbaïdjanais: l’objet de la terreur arménienne. 2007, p. 19]
Dispersées à l’intérieur et autour du mausolée se trouvent des pierres tombales appartenant à ses disciples : Abd ar-Rahman b. Sheikh Husayn, Sheikh Mukhi ad-Din, Sheikh Akbar et d’autres. D’après la paléographie des inscriptions, la technique de ciselure et la décoration des stèles, Mechadi khanoum Neymatova les attribue aux XIIIe-XIVe siècles.
Les pierres tombales situées dans la nécropole datent du XIVe-début du XXe siècle. De nombreux monuments sont recouverts de terre.
[Karabakh: l’histoire dans le contexte du conflit\\ Mechadi khanoum Neymatova. Monuments épigraphiques du Karabakh. 2014, p. 146]
Il n’y a pas d’inscription au-dessus de l’arc en lancette de la porte. À l’entrée du mausolée, sur le seuil, il y a une pierre tombale avec une inscription arabe en écriture « naskh » avec des éléments de l’écriture calligraphique « soulse » :
“Le mois vénéré de rajab, sept cent septième année” (27.12. 1307-26.1.1308). (Un texte similaire se trouve sur la tombe, de forme identique à la précédente, située près du mausolée, derrière la clôture: “Le mois de Rajab, sept cent septième année”).
Dans le livre « Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan », on peut lire ce qui suit: « Nous pouvons supposer que le monument appartient à la personne enterrée au seuil de la tombe du cheikh. Comme il n’y a pas de nom dessus, on peut supposer qu’une femme y est enterrée. La pierre semble avoir été placée ici pendant la construction de ce bâtiment.” La pierre semble avoir été placée ici pendant la construction de ce bâtiment. »
[M. Neymat. Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan. 1992, pp. 16-17].
[Karabakh: l’histoire dans le contexte du conflit\\ Mechadi khanoum Neymatova. Monuments épigraphiques du Karabakh. 2014, p. 146]
Dans une niche près de la clôture, du côté de la cour opposé à l’entrée du mausolée, se trouve une tombe en marbre avec une inscription arabe en écriture « naskh » avec des éléments de de l’écriture calligraphique « soulse » : “Il a bu de la source de la connaissance. C’est la tombe du noble (mentionné comme miséricordieux dans le livre « Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan ») Cheikh-zadeh Abd al-Salam bin (c’est-à-dire du fils) Cheikh Guiyas al-Din, décédé le 20 Ramadan, 759 après l’Hégire (27.08.1358).
[Karabakh: l’histoire dans le contexte du conflit\\ Mechadi khanoum Neymatova. Monuments épigraphiques du Karabakh. 2014, p. 146]
[M. Neymat. Tombes sacrées de l’Azerbaïdjan. 1992, p.17].
[Monuments de la culture matérielle du peuple azerbaïdjanais: l’objet de la terreur arménienne. 2007, p. 19]
Les travaux de restauration pendant l’indépendance de la République d’Azerbaïdjan n’ont pas pu être réalisés car en 1993, le district de Djabraïl a été occupé par des formations armées arméniennes, à la suite de quoi le mausolée et les tombes environnantes ont été vandalisés.