L’un des fondateurs du théâtre musical azerbaïdjanais: Zulfugar Hajibeyov

Qarabag.com présente des informations sur l’un des représentants de l’art musical professionnel azerbaïdjanais, Zulfugar Hadjibeyov, né à Choucha.



Le compositeur Zulfugar Abdoulhuseyn oglou Hadjibeyov est né le 5 (17) avril 1884 à Choucha. Son père a servi de scribe à une poétesse azerbaïdjanaise, fille du dernier khan du Karabakh et mécène Khourchoudbanou Natavan, tandis que sa mère était l’une des proches de sa maison. La famille Hadjibeyov avait 3 fils et 2 filles. Les frères de Zulfugar étaient Uzeyir Hadjibeyov, compositeur azerbaïdjanais, et Djeyhun Hadjibeyli, publiciste azerbaïdjanais, conseiller de la délégation de la République démocratique d’Azerbaïdjan à la Conférence de paix de Paris (1919-1920). Les fils de Zulfugar Hadjibeyov, Maestro Niyazi et Tchingiz Hadjibeyov, étaient des chefs d’orchestre éminents en Azerbaïdjan.
[D. Djabraïlbeyli. Zulfugar Hadjibeyov. 1985, pp. 72-73]
[Encyclopédie de la musique. 1er vol. 1973, p. 871]
[Documents d’archives personnelles : A.M.Toptchibachi : 1903-1934, 2012, p.25]
[Ismaïl Hadjibeyov. Articles, essais, mémoires. 2007, p. 98]

Après avoir obtenu son diplôme de l’école russe-tatar à deux classes de Choucha, Zulfugar a commencé à aider son père au travail. Après la mort de son père en 1901, Zulfugar s’est occupé du bien-être matériel de la famille. En 1900-1902, il travaille comme copiste de la Douma de la ville et de l’administration du district, ensuite, en 1902- 1906, il a été traducteur auprès du délégué au Département de l’agriculture de la ville de Choucha. En 1907, Zulfugar et ses sœurs ont déménagé de Choucha à Bakou.
[D. Djabraïlbeyli, Zulfugar Hadjibeyov. 1985, p.74]

Zulfugar Hadjibeyov a joué un rôle important dans la création du théâtre musical national. En 1909-1910, il écrit sa première œuvre – une opérette “Jeune homme de 50 ans”.  Elle a été présentée avec succès à Tiflis, Bakou, Choucha, Iravan, Nakhtchivan, Julfa et en Iran par une troupe musicale azerbaïdjanaise organisée par Zulfugar Hadjibeyov.
[D. Djabraïlbeyli. Zulfugar Hadjibeyov. 1985, pp. 84-85; 87-88]
[Encyclopédie soviétique d’Azerbaïdjan. Volume X. 1987, p. 147]
[Ismaïl Hadjibeyov. Articles, essais, mémoires. 2007, p.98]

En juin 1911 Zulfugar Hadjibeyov a écrit une comédie musicale intitulée “Homme riche” (“Femme de 11 ans”) et en 1912 – “Le célibataire marié”. En 1915-1916 Hadjibeyov a écrit l’opéra « Achig Garib ».
[D. Djabraïlbeyli. Zulfugar Hadjibeyov. 1985, pp. 79; 90]
[Encyclopédie de la musique. 1 vol. 1973, p. 871]
[Journal “Bakinsky Rabotchy”. 1er octobre 1950, n°206 (8943) p.4]

Après l’établissement du pouvoir soviétique en Azerbaïdjan (1920), Hadjibeyov a travaillé au département politique de l’Armée rouge de 1920 à 1923.
[D. Djabraïlbeyli. Zulfugar Hadjibeyov. 1985, pp. 80-82]
[Encyclopédie de la musique. 1 vol. 1973, p. 871]

Zulfugar Hadjibeyov, ainsi qu’Uzeyir Hadjibekov, ont recueilli et enregistré des chansons folkloriques azerbaïdjanaises. Au total, ils ont recueilli jusqu’à 300 chansons folkloriques. En 1933-1937, Zulfugar a travaillé comme directeur artistique de la partie musicale orientale de la radiodiffusion azerbaïdjanaise.
[Journal “Bakinsky Rabotchy”. 1er octobre 1950, n°206 (8943) p.4]
[D. Djabraïlbeyli. Zulfugar Hadjibeyov. 1985, pp. 83-85]
[Encyclopédie de la musique. 1er volume, 1973, p.871]

Zulfugar Hadjibeyov et son fils, le compositeur et chef d’orchestre azerbaïdjanais Niyazi, ont écrit la musique du film « Almas » (1936), basé sur la pièce du dramaturge azerbaïdjanais Djafar Djabbarli.
[D. Djabraïlbeyli. Zulfugar Hadjibeyov. 1985, pp. 84-85]

En 1943, Hadjibeyov a reçu le titre d’artiste émérite de la RSS d’Azerbaïdjan. Il a reçu la médaille pour la défense du Caucase (1944), la médaille du Mérite au travail de la Grande Guerre patriotique (1945) et l’Ordre du mérite (1946).
[D. Djabraïlbeyli. Zulfugar Hadjibeyov. 1985, pp.84-85]

Zulfugar Hadjibeyov est mort d’une longue et grave maladie le 30 septembre 1950 à Bakou.
[D. Djabraïlbeyli. Zulfugar Hadjibeyov. 1985, p. 85]
[Journal “Bakinsky Rabotchy”. 1er octobre 1950, n°206 (8943) p. 4]